Zeneï OSHIRO 9ème Dan, un Maître qui s’est transmettre à Tous.

Il avance certes avec une canne, mais l’œil est vif, l’esprit agile et la technique sans faille. Lui, c’est Zenei Oshiro, 9e dan de karaté.

« Je l’appelle affectueusement Maître Yoda », explique le président du Karaté Club de Châteauroux Rolland Broc. Il faut dire que les deux pratiquants se connaissent bien. « C’est la troisième fois qu’il vient à Châteauroux dans le dojo du KCC », explique le président. Et chacune de ses venues est un petit évènement en soi, tant le maître fait recette. 

« Ce samedi nous avons accueilli environs 70 licenciés pour ce stage, avec des participants venant de l’Allier, du Loiret, du Cher, de l’Indre-et-Loire et bien évidemment du département, avec sept clubs sur treize représentés. » Notons que pour les Indriens le stage était gratuit. « J’y tiens particulièrement », souligne Rolland Broc.
Ouverture d’esprit au menu de ce stage, bunkai, et self-défense avec des techniques de poings, de jambes mais aussi de déplacement. « Ici dans l’Indre nous pratiquons tous le karaté dans le style Shotokan, avec Oshiro c’est un style différent, le Gojo Ryu », précise le président. Et le sensei de détailler dans un français limpide : « Dans cette approche du karaté, les distances sont plus courtes et nous travaillons sur des positions un peu plus hautes. » Pour Rolland Broc, « leur approche est plus réaliste. Mais ce qui prime, ce qui est important, c’est que l’on s’ouvre à d’autres pratiques ».

Mais outre les différences de style, le sensei japonais pointe également quelques différences culturelles entre le karaté pratiqué en France et celui du pays du Soleil levant. « Au Japon, c’est peut-être plus répétitif. On travaille le geste, sans relâche. On le répète, sans cesse. C’était comme ça aussi en France dans les années 70 », constate maître Oshiro. « Les pratiquants ont changé», ajoute Rolland Broc. Mais ce n’est pas un problème.

Hier, le programme était riche et dense et le moins que l’on puisse dire est qu’ils ont été bien servis à Châteauroux.

Article & photo : NR36